Poésie et textes écrits par Nicolas

Né du grand tout dans son intention créatrice, ton unité primordiale devient 2.

Telle une horloge de lumière, l’équilibre de tes deux temps, donne naissance à la vie.

Dans une infinité de déclinaisons, rien n’échappe à ton rythme ni à tes transformations, du plus petit au plus grand, tu donnes le pouls de la vie.

Ton mouvement circulaire nous rappelle à l’unité, la fluidité et au retour à la source,

Ton alternance perpétuelle est une promesse que le beau temps suivra l’orage,

Ton cadre, tel les deux rives d’un fleuve, nous guide sur la Voie,

Ton équilibre est le garant de ta pérennité et la porte vers d’autres cieux.

Tiré de mon sommeil bien avant l’aube, une douce énergie se répand en moi.

Une fine vibration me pousse à la vie, m’éveille de l’inconsciente torpeur de la nuit.

J’aurais aimé poursuivre mes rêves.

Dans cette canicule, c’est le bruit improbable d’une fine pluie qui me fit me lever et sortir dans la pâleur de l’aube naissante.

Une douce fraîcheur apaise ma peau encore flétrie par une nuit trop chaude. Elle ravie mon âme par les senteurs renouvelées de la terre qui en émanent comme un souffle de gratitude.

Je me sens sensible comme un coquelicot dans une brise matinale de printemps, fragile et éphémère, tel un nouveau-né dans l’éclosion de son petit cœur.

Entre joie à peine naissante et petits restes de mélancolie je suis. Un sentiment indéfinissable m’habite, subtil et mystérieux comme l’onde sur le lac sombre que forme un souffle matinal venu de nul part.

L’enseignement est la perle, le maître est l’écrin.

Elle a la teinte nacrée et irisée de la perle,

Ensemble, ils forment une présence, une vastitude.

Qu’il est bon de se baigner dans cet océan de conscience et d’énergie !

Trésor vibratoire, dons de Lumière du maître qui nous guide avec 

une telle justesse, une telle profondeur, une telle simplicité et ouverture de cœur, quelle paix ! 

Elle nous ouvre la porte du coeur de l’enseignement et nous offre la perle.

Ravissement silencieux d’un instant d’éternité offert, acceptation d’un sentiment de vide, souffle léger d’un soulagement subtil, 

Le chant du coucou fait écho au roucoulement de la tourterelle, puis apparaît le mélodieux chant du merle.

La vie s’éveille et nous rappelle à ses merveilles, nous éveille à notre beauté innée, qui n’attend que le moment de nous gratifier de son amour.

Force de vie, beauté rayonnante qui anime,

De l’atome au corps céleste, cri du corneille et hululement de la chouette, 

Sous toutes tes manifestations tu rappelles à tes mystères.

Le battement d’ailes du papillon se fait l’écho des pulsations de mon cœur, 

Ses couleurs de mes émotions, subtiles et nuancées.

Dans cet hologramme, cascade cristalline où tout est lié,

Derrière l’illusion de la séparation, une expression commune, immuable, est révélée.

Dans une recherche d’équilibre permanente la vie perdure, 

Au-delà des apparentes fluctuations ici et là, 

Dans ce cycle sans début ni fin, le Yin-Yang et le vide médian.

Yi trace le geste, un courant subtil me traverse et ouvre le chemin.

De la profondeur du Centre part une impulsion, signal du déploiement.

Jaillissement dans Chong Mai, distribution du Qi.

le souffle porte le geste. Allongement des membres, ouverture des articulations, vastitude, fonte des neiges, l’énergie circule comme de l’eau, elle coule partout.

Expansion spiralée, toutes les cellules participent au déploiement.

Je suis une vague et mille vaguelettes dans l’océan d’énergie qui m’entoure et porte le geste en harmonie avec le tout.

Le centre gère l’approche de la fin de ce lumineux voyage,

L’énergie Yang en décroissance, tout l’être ralentit et disparaît harmonieusement dans la vide suspension d’un instant hors temps.

Le signal vient des profondeurs du centre, la transformation a eu lieu,

Elle se propage à toutes les cellules, l’heure du repli a sonné.

Yi trace la route, le centre agit comme un puissant vortex,

Tel le trou noir d’une galaxie, il se densifie et aspire tout à lui avec douceur et puissance. 

Tout l’être se laisse descendre à la terre et s’enracine profondément dans son centre, unifié. Wu Ji