Mon aventure dans les arts corporels chinois a commencé il y a 40 ans, oups.. que le temps passe vite. J’avais 16 ans quand j’ai rejoins l’école de Kung-Fu du ShaolinTao à Levallois-Perret, auprès d’Yvon Rodriguez, à l’époque membre de l’équipe de France et élève de Dan Shwartz, qui en était le directeur technique et un pionnier de la discipline avec ses séjours prolongés au temple de Shaolin dans le Henan en Chine. Je m’étais découvert une vraie passion pour cet art martial, qui m’a suivi pendant une trentaine d’année. À 25 ans, je m’envolais à mon tour pour l’Asie afin d’y poursuivre mon rêve auprès de maîtres chinois. J’ai d’abord passé 2 ans à Hong-Kong, où j’ai commencé par suivre des enseignements dans cette même lignée du Kung-Fu de Shaolin, avant de découvrir le style du Wing Tsun auprès d’un ami anglais qui l’enseignait. Ce style du Sud de la Chine m’avait enchanté. Et puis, dans ma quête d’apprendre auprès des meilleurs, j’ai réussi à me faire accepter chez le maître qui enseignait au professeur de mon ami, Yip Sheung, grand maître de la discipline, fils du fameux Yip Man, qui fut le maître principal de Bruce Lee et un imbattable combattant. L’école se situait dans le quartier de Hong-Kong de Mong Kok, dans la même salle où enseignait son père. Jusqu’au jour où le service d’immigration à serré la vis avec ces étrangers qui vivaient sur le territoire à force de visa de touristes renouvelés, tout les trois mois, tantôt à Macau, tantôt en Thaïlande ou encore même avec des aller-retours en Chine populaire, alors, après près de deux ans à Hong-Kong, le renouvellement de mon visa de touriste me fut refusé. J’avais deux possibilités, soit je rentrais en France, soit j’allais poursuivre l’aventure en Chine, car j’avais un visa encore valide, j’ai choisi la seconde option. Je m’imaginais déjà suivre l’enseignement particulier d’un vieux maître près du temple de Shaolin. Quelle ne fut pas ma surprise en arrivant après un long périple à Songshan, le tout petit village du Henan abritant le monastère de Shaolin et.. une trentaine d’écoles de Kung-fu ! Après en avoir fait le tour, j’optais pour la seule où l’un des directeur parlait Anglais : Tagou Wushu Institute, l’école de Liu Baoshan, c’était la plus grande, et de loin avec ses 5000 élèves (aujourd’hui le double), j’étais bien loin de ce que j’avais imaginé.
J’étais à l’époque le seul élève étranger de l’école, et les deux ans que j’y ai passé ont été une aventure humaine extraordinaire. Au-delà de l’apprentissage intensif du Kung-Fu, avec ses 7h d’entraînement quotidien, j’ai découvert un peuple chinois très hospitalier, curieux et ouvert avec moi, raffiné et d’une grande gentillesse, les expériences inoubliables que j’y ai vécu sont multiples mais ça n’est pas le lieu pour les relater, ça serait trop long. Je devais redescendre régulièrement à Hong-Kong pour y renouveler mon visa chinois, c’était toujours la même histoire mais dans l’autre sens.
Au terme d’une formation de deux ans, je quittais l’école et commençais un long voyage à travers la Chine jusqu’à Lhassa, avec pour nouvel objectif de rejoindre le Dalaï Lama dans le nord de l’Inde. En chemin, j’ai eu un coup de cœur pour Kathmandu, et je passais encore un an et demi entre le Népal et Kasar Devi dans les collines himalayennes indiennes. J’ai enseigné le Kung-fu partout où je suis allé, sans le chercher.. je répondais oui quand on me le demandait.
Et puis c’est l’amour qui m’a ramené vers l’Europe, le Danemark plus précisément, avec une belle danoise qui devint ma femme, après 6 ans en Asie je retrouvais une civilisation qui ne m’avait pas manqué un instant, avec ses routes sans trou et son aspect aseptisé.. 8 ans plus tard, après avoir continué a enseigner à un petit groupe de jeunes danois, je rentrai vivre en France, avec un sentiment de boucler une boucle. Je m’étais installé dans la haute vallée de l’Aude et je continuais à donner des cours au sein d’une MJC locale.
Parallèlement à ce parcours, je m’étais formé à l’art de guérison japonais du Reiki, en 2003 et 2004, à Lyon, auprès de Philippe Lévy, un fameux thérapeute qui était aussi osteopathe et fondateur de l’Ecole de décodage biologique de Lyon, et dont j’avais la chance d’être le cousin. J’allais régulièrement passer quelques semaines auprès de lui pour y apprendre l’art de guérison mais aussi et d’abord celui de me guérir moi-même, il a depuis rejoint les étoiles, et garde pour toujours une grande place dans mon cœur.
J’ai commencé à apprendre la méditation en Inde lors de plusieurs retraites de Vipassana, puis, pendant ma période danoise, alors que j’avais étudié le Yoga pendant quelques années à l’Ecole scandinave de Yoga et Méditation auprès de Swami Janakananda, dont le Kriya Yoga lors de retraites avec lui. C’est enfin dans ma formation de Qi Gong et ma pratique quotidienne que mon apprentissage s’est poursuivit.
Et puis l’aspect martial de ma pratique m’a progressivement quitté, laissant la place à un intérêt grandissant pour les arts énergétiques internes. Je suis venu habiter en Ardèche en 2016 et dans ma recherche j’ai rapidement rencontré Dominique Banizette et Zef Bourdet, directeurs et fondateurs de l’Ecole du Qi, le courant est tout de suite passé, j’avais trouvé la professeur de Qi Gong, que j’estime être un maître et une amie, au niveau que je recherchais, et une pratique pour laquelle je me suis d’emblée passionné, et qui s’est confirmé dans le temps. J’ai donc suivi les deux cycles de formation de l’école, suivi de deux années complémentaires de maîtrise de formes, et le chemin continue, car les progrès sur le chemin du Qi Gong sont l’affaire d’une vie. Je n’ai pas tardé à commencer à enseigner cette discipline, depuis 2018, qui venait comme une évolution naturelle à ma vie de Kung-Fu.
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